Le Huascaran est le point culminant du Pérou et de la Cordillère Blanche, à 6.768m. C’est aussi la plus haute montagne tropicale de la planète, au cœur du parc du même nom, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Six jours seulement suffisent à en faire l’ascension. Mais attention, ce n’est pas une aventure tous publics. Enthousiastes non entraînés, laissez tomber ! Si la cotation AD- confirme que la voie normale est assez accessible, la haute altitude complique quand même pas mal les choses. Les forts dénivelés en très peu de temps réclament une bonne forme et si possible une acclimatation préalable. Enfin, les nombreux séracs rendent l’itinéraire assez exposé notamment dans l’après-midi.
Arriver au point de départ
Pour arriver à Musho, point de départ de cette ascension, mieux vaut dormir la veille du départ à Huaraz où vous trouverez facilement à vous loger. La route depuis Lima jusqu’à Huaraz vous prendre presque 10h. Le dernier tronçon jusqu’à Musho se fera en une heure environ. Mieux vaut arriver au point de départ en étant acclimaté à la haute altitude. Il est donc préférable d’avoir fait un petit tour de quelques jours dans la Cordillère Blanche la semaine précédente. La route s’arrête à Musho, à 3.000m d’altitude.
Ça commence fort !
La première étape est la plus soutenue. 1.700m de dénivelé entre Musho et le Refuge du Huascaran (4.700m). Si votre forme physique devrait vous permettre d’avaler ces 1.700m, n’oubliez pas que vous êtes au dessus de 3.000m, ce ne sera pas si facile. Même si l’itinéraire est marqué de cairn et de balises de peinture, les lieux ne sont pas si fréquentés. Heureusement que vous ferez appel à un guide ! Au refuge, comptez 30$ pour le diner, la nuit et le petit déjeuner. Vous pouvez aussi bivouaquer à proximité.
La suite jusqu’au Camp 1 (5.300m) se fait en partie sur le glacier, sans difficulté particulière. Hormis l’altitude bien sûr et la progression sur glacier qui peut toujours se révéler périlleuse.
Attention aux Séracs
Le troisième jour, il faut rejoindre le Camp II à presque 5.900m. Clairement, vous allez commencer à sentir l’effet de l’altitude. C’est sur cette partie de la montée que vous allez rencontrer les plus gros dangers objectifs. La Canaleta, c’est le nom du passage délicat. Comprendre la « gouttière », où le couloir où s’écroulent les séracs. Comme toutes les zones avalancheuses, mieux vaut passer la Canaleta le plus tôt possible. Les principaux écroulements de séracs ayant lieu avec le dégel de la journée. Dodo au camp 2 à presque 6.000m
Le Sommet
C’est aujourd’hui que l’on franchit la barre des 6.000m. C’est aussi aujourd’hui que l’on arrive au sommet. Plus que 900 mètres de dénivelé à avaler. Certains passages sont assez pentus, jusqu’à 45°. Retour au camp 2 pour la nuit. Inutile d’aller plus vite, la nuit y est obligatoire pour franchir la Canaleta au petit matin. La fin de la descente peut se faire en 1 ou 2 jours. D’une seule traite, il vous faut avoir les genoux solides avec près de 2.500m de descente pendant une bonne dizaine d’heures.
Si vous voulez vous faciliter la vie, il est possible de faire appel à des porteurs d’altitude (notamment pour le matériel collectif : tentes, matelas…). L’ascension peut se faire sans l’aide de personne, elle ne requiert même pas de permis. Pour autant, la réglementation locale vous obligera à faire appel à un guide et à une agence locale (ce que fera votre tour-operator français si vous passez par u voyage organisé depuis l’Europe).